L'architecte - Philippe Harlé

Philippe Harlé
(1932-1992)
Philippe Harlé  

Un début de carrière atypique

De par sa formation initiale de physicien, il ne se destinait pas à l'architecture navale. Passionné de voile, il a été l'un des moteurs du Centre Nautique des Glénans dans les années 60 (on lui doit notamment une contribution importante à la 1ère version du Cours de Navigation des Glénans - la Bible !). Très lié à la désormais célèbre association, il s'en éloigne en 1963 à la suite de divergences d'opinions qu'il serait trop long de détailler ici (les anciens des Glénans en parlent encore...) et pour se consacrer entièrement à l'architecture navale.


Premier succès : le Muscadet

Son 1er bateau, le Muscadet, marque une révolution dans le panorama de la plaisance de l'époque (1963) : il démontre qu'il est possible de concevoir des bateaux marins, rapides et sûrs en exploitant un matériau à l'époque peu coûteux. Le succès fut immédiat, autant auprès des plaisanciers que des apprentis coureurs au large (il est sur-représenté dès la 1ère édition de la Mini Transat, en 1976).


La saga des Grands Crus

A partir de ce moment, la plupart des plans de l'architecte porteront un nom de vin ou d'alcool : Aquavit, Sangria, Cognac, Châblis, Armagnac, Sauvignon, Sancerre, Scotch, Tequila, Jurançon, Beaujeaulais, Romanée, Tonic...mais aussi Tarentelle, Folie Douce, Start 7... Beaucoup de ces plans mythiques furent construits par le chantier Aubin avec lequel il reste définitivement associé pour toute la production en contre-plaqué. Il a signé par ailleurs un grand nombre de plans pour des chantiers européens ou français (Feeling, Etap, Jeanneau...). Le succès apportant le succès, sa contribution à la plaisance a représenté jusqu'à 25% de la production des voiliers habitables français dans les années 70. Par ailleurs, il n'a jamais cessé de s'intéresser aux bateaux de travail. On lui doit notamment l'Archipel (bateau de laison du Centre Nautique des Glénans, connu de 3 générations de stagiaires), ainsi que des embarcations ostréicoles appréciées des professionnels.


Mortain et Mavrikios
Alain Mortain et Yiannis Mavrikios
Sources : Le Chasse-Marée
Il s'est adjoint dans les années 80 les talents d'un jeune architecte qui a fait du chemin depuis, Alain Mortain, qui a repris le flambeau en association avec Yiannis Mavrikios.

Son dernier bateau fut le 3615 Met, dessiné pour Jean-Luc Vandenhede et 3ème du Vendée Globe Challenge 1992.

Haut de page
Cabernet on the Ouaibe © JY Besombes