ÉPISODE 1 : DÉCAPAGE - LE DÉBUT DES SURPRISES

Décapage de la carène

C'est au printemps 2000 que nous décidons de mettre la carène à nu. Ce travail n'a pas été fait depuis 10 ans au moins, et les couches de peinture antialgues se sont doucement mais sûrement accumulées. Avec le recul, cela paraît délirant : il s'agit de décaper 14 m², sans pouvoir recourir à un ponçage agressif qui accélérerait le mouvement.

La skippeuse au travail La skippeuse dans ses oeuvres.


Au total, c'est au moins 24 couches de peintures que nous avons enlevées, pour un décapage qui nous aura mobilisés 5 jours pleins à 2 personnes.

Au passage, le décapage permet de se rendre compte de la qualité du travail effectué par les frères Aubin lors de la construction

Cabernet tout nu

Après divers essais, c'est la technique suivante qui a donné les meilleurs résultats :
- enlèvement des couches superficielles au décapeur thermique (très pénible à cause des vapeurs toxiques - masque obligatoire !)
- enlèvement des autres couches à la gratte
- ponçage du CP à nu, à l'orbitale

Mauvaise surprise

Mauvaise surprise Apparemment, seul le 1er pli semble touché. Mais qu'en est-il vraiment ?

En travaillant sous les fonds, nous faisons une découverte inquiétante : le 1er pli du CP se délamine sur une longueur d'environ 30 cm à proximité du lest, côté babord, et il est évidemment humide. Nous laissons sécher, puis décidons d'effectuer une réparation temporaire.
Dans la mesure où le bateau ne naviguera qu'un mois cette année, nous estimons que le risque est faible et que la réparation définitive pourra attendre la fin de la saison, moment où le bateau sera déquillé pour changer le joint de quille. Nous appliquons un primaire d'accrochage sur la partie malade, puis comblons les manques au mastic epoxy bi-composants, lui-même recouvert de 3 couches de primaire.

Décapage du lest

Dans un accès de folie délirante, je décide de décaper également le lest. Le tout est rondement mené, à la meuleuse d'angle.

Mise en peinture

Nous voyons le bout du tunnel ! Nous appliquons 6 couches de primaire International pour coque bois (Yacht Primer) sur la carène, et 8 couches de primaire pour quille sur le lest (International, Primocon). Pour terminer le tout, 2 couches d'antifouling autoérodable sont posées avant la mise à l'eau. Le résultat est flatteur, et notre mois de navigation se passera sans problèmes. Le gain en vitesse est appréciable, ce qui, pour un bateau comme le Cabernet, n'est pas à dédaigner ! Nous ne nous doutons pas encore que ce n'est qu'un début...

Un Cabernet prêt à naviguer ! Il ne manque plus que l'antifouling.
Et voilà le travail !

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Cabernet on the Ouaibe © JY Besombes