DORMIR
ET VEILLER
Naviguer
à la journée - étapes longues
Le
joli temps...
Régime
de quart
Régime
de mouillage ou de port
Naviguer
à la journée - les étapes longues |
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C'est à la fin que se pose le problème : tout l'équipage
est fatigué, le port est encore à 1 ou 2 heures de route… Le jour et le moral
baissent de façon inversement proportionnelle à l'humeur... C'est à ce moment
qu'il est important qu'un équipier (de préférence le skipper) soit en mesure
de diriger la manoeuvre, parce qu'il reste tout de même à reconnaitre l'entrée
et à se trouver un mouillage ou une place au ponton, c'est plus difficile que
de suivre sa route en mer.
Donc, le chef de bord s'économisera pendant ces grands bords. En fait, il émergera
tranquillement de la bannette où il faisait une sieste bien méritée, pour vérifier
la route, en faisant chauffer le thé ou le café dont tout le monde a besoin
(avec des gâteaux). Comment ça , c'est de la théorie ?
Le
joli temps... |
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Le pire ennemi du bon bateau par jolie brise, c'est l'équipage déficient : soit
parce qu'il ne se rend pas compte (impression de sécurité), soit parce qu'il
est vert de peur. Dans le premier cas, l'un des membres est sans doute dans
le deuxième cas, d'où procède une certaine régulation. Dans le deuxième cas,
mieux vaut aller se reposer AVANT le forcissement du temps, pour pouvoir assumer
ensuite... Prévoir, toujours prévoir.
Régime
de quart |
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Si vous prévoyez une étape de plus de 12 heures, n'attendez pas la nuit pour
vous mettre en régime de quart. Commencez dès le départ les alternances
d'activité-repos (repos n'est pas forcément sommeil, mais l'idée est de s'économiser
pour être en forme sur la durée et surtout, à l'atterrissage).
A deux, nous marchons sur des quarts de 2 heures. Par expérience, le chef de
bord à tendance à veiller en permanence, ce qui l'épuise pour la fin de l'étape.
Mauvais plan lorsqu'il s'agit d'atterrir dans un coin difficile, et / ou par
gros temps. Tout marin sait qu'il n'y a pas plus dangereux que la terre : être
en forme à ce moment. C'est du bon sens. En fait, la difficulté consiste à parvenir
à se reposer en restant vigilant (à deux sous pilote automatique, qui entendrait
la chute de l'autre ?), donc de définir des règles :
- tout équipier seul sur le pont , même par beau temps, s'attache
- ne pas hésiter à réveiller l'autre pour une manoeuvre délicate, ou pour
un vrai doute sur la nav, ou sur une rencontre
Moyennant quoi, je dors désormais comme un bébé (alors qu'avant, le moindre
bruit me faisait sauter sur le pont en pyjamas - très imprudent), et ça me culpabilise
à mort (mais je dors quand même), et je n'hésite plus à réveiller mon pauvre
chef de bord, avant de m'être fait pousser des cheveux blancs...
Régime
de mouillage ou de port |
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Et voila, vous êtes encore coincé au mouillage par un coup de vent.
Première chose à savoir : votre chef de bord risque de devenir fou : l'occuper
à tout prix (jeux, câlins, bricolage...), être très gentil avec lui.
Deuxième chose, vous allez vous ruiner au pub, ou au restaurant, ou les deux.
C'est normal.
Troisième chose : c'est enfin l'occasion d'aller au delà du premier bistro, d'enfin
visiter l'univers qui se trouve après le port. Vous y serez tranquille : puisqu'il
fait mauvais, les terriens se terrent, alors que vous, avec votre superbe veste
de quart... Et vous serez tellement content après, avec vos ampoules aux pieds,
de reprendre la mer ...
Cabernet on
the Ouaibe © JY Besombes 200O